Bribes en brides

* 1 *

Des bêtes bruyantes s’échappèrent du zoo de Barcelone…

Des boas et des boucs, des buffles et des biches, s’enfuyaient en tous sens.

Les barbotes et les baleines ne purent par contre patauger bien loin.

Les deux Pandas bedonnants, avec leurs bouts de bambou en bouches, déambulaient entre les buissons du jardin botanique Bocado.

Près la basilique San Bonalisa, une bande de babouins belliqueux et bondissants de branches en branches se bombardaient d’objets. Des babouches et des bigoudis, des béquilles et des bottes, arrachés brusquement aux passants éberlués, volaient de chaque bord du boulevard Bueno.

Les singes bleus, quant à eux, braquèrent la boutique de bonbons. Ils s’empiffrèrent de baba-au-rhum et de bouts de réglisse, avant de se retrouver en état d’ébriété. Un autre faisait des bulles avec sa gomme balloune.

Il fallu finalement l’intervention d’une brigade spéciale pour calmer le brouillamini et faire baisser les clameurs en ville. Les pensionnaires du zoo furent tous ramener au bercail. Les bélugas et les brochets avaient été inquiets et les avaient attendus. Tous revenus ?

Branle-bas, on a oublié Bamboula !!! C’est le vieux gorille bouffon et bienveillant du zoo. Il se trouvait tout bonnement au parc, à faire ses singeries sous les yeux ébahis des bambins et bambines. En étirant ses babines bleuâtres, il imitait Gargantua, son rôle de vieux gorille à gueule croche, grincheux et grimaceux. Toujours le clou du spectacle ! Ah, ce cher Bamboula !

* 2 *

J’ai bouffé un bon bagel badigeonné de beurre bien chaud.

* 3 *

Des beaux bas barrés bruns et blancssur un beau lit net.

* 4 *

D’habitude, c’est pour de banals bobards, bévues et bêtises qu’il y a bisbille et bagarres entre les bons buveurs biscornus et bien bourrés de la brasserie du Vieil-Hôtel.

C’est lors de ces beuveries, entouré de barils débordants de bonnes bières blanches, brunes et blondes, qu’on voit souvent ces quelconques braves bonhommes faire preuve de bravoure bourrue.

Par ces empoignures et ces bousculades à-bras-le-corps, souvent mêlées de bouffonneries et de quelques boutades, on apprend vite à se limiter à la virilité bonasse.

Il ne faudrait toujours bien pas qu’on se blesse pour ça.

C’est qu’on constata ce soir-là, selon l’avis vigilant du tenancier, qu’une bande de brigands et de bandits de tout acabit s’était joint à l’assemblée. Ils n’étaient pas les bienvenues.

De bouches à oreilles, dans un brouhaha croissant, la rumeur voulu qu’ils aient braqué la banque d’à côté, juste avant de venir boire et faire bombance dans ce débit de boisson.

Quand la bastonnade débuta, les bagarreurs habituels combinèrent leurs efforts pour livrer combat à ces malfaiteurs, en attendant l’aide du shérif.

Tels des boucs bruyants, ils firent tout un boucan. BING ! BANG !

Des baffes brutales et de brusques taloches furent équitablement distribuées, de tout-bords, tout-côtés !

Devant l’ambitionnant but de les débouter, pour protéger le butin, leurs bravoures bourrues et leurs virilités bonasses habituelles, furent mises à contribution, pour mettre au ban cette bande criminelle. Débarque alors le shérif et ses hommes.

Ce fut pour eux un bien beau bouquet de cambrioleurs illonnés et abasourdis, les babines boursoufflées et les yeux bouffis, poignets liés, prêts à être cueillis.

Les voilà donc bêtement battus et bredouille après les fouilles.

Ils bouderont un bout de temps derrières les barreaux.

Par les bouches des crieurs publics et par les titres et les rubriques des journaux, on fit bientôt des Bons buveurs du Vieil-Hôtel une bande de vedettes.

Ils furent élevés au rang de braves héros du Bien commun ne battant pas en retraite devant les barricades et les nombreux obstacles bloquant les sentiers menant à la Justice et à la Liberté.


***

[612 mots] (151 mots débutant par « B »)

Voici quelques bribes d’historiettes que j’ai tenu en brides dans cette cavalcade d’écriture en « B ».

 

[Ce qui suit est une zone de brouillon] :

DÉBUT DU BROUILLON VERSION # 1

* 1 *

J’ai bouffé un bagel badigeonné de beurre bien chaud.

* 2 *

Des beaux bas barrés sur un beau lit net.

* 3 *

D’habitude, c’est pour de banals bobards, bévues et bêtises qu’il y a bisbille et bagarres entre les bons buveurs biscornus et bien bourrés de la brasserie du Vieil-Hotel.

C’est lors de ces beuveries, entouré de barils débordants de bonnes bières blanches, brunes et blondes, qu’on voit souvent ces quelconques braves bonhommes faire preuve de bravoure bourrue.

Par ces empoignures et ces bousculades à-bras-le-corps, souvent mêlées de bouffonneries et de quelques boutades, on apprend vite à se limiter à la virilité bonasse.

Il ne faudrait toujours bien pas qu’on se blesse pour ça.

C’est qu’on constata ce soir-là, selon l’avis vigilant du tenancier, qu’une bande de brigands et de bandits de tout acabit s’était joint à l’assemblée. Ils n’étaient pas les bienvenue.

De bouches à oreilles, dans un brouhaha croissant, la rumeur voulu qu’ils aient braqué la banque d’à côté, juste avant de venir boire et faire bombance dans ce débit de boisson.

Quand la bastonnade débuta, les bagarreurs habituels combinèrent leurs efforts pour livrer combat à ces malfaiteurs, en attendant l’aide du shérif.

Tels des boucs bruyants, ils firent tout un boucan. BING ! BANG !

Des baffes brutales et de brusques taloches furent équitablement distribuées, de tout-bords, tout-côtés !

Devant l’ambitionnant but de les débouter, pour proteger le butin, leurs bravoures bourrues et leurs virilités bonasses habituelles, furent mises à contribution, pour mettre au ban cette bande criminelle. Débarque alors le sherrif et ses hommes.

Ce fut pour eux un bien beau bouquet de cambrioleurs baîllonnés et abasourdis, les babines boursoufflées et les yeux bouffis, poignets liés, prêts à être cueillis.

Les voilà donc bêtement battus et bredouille après les fouilles.

Ils bouderont un bout de temps derrières les barreaux.

Par les bouches les crieurs publics et par les titres et les rubriques des journaux, on fit bientôt des Bons buveurs du Viel-Hotel une bande de vedettes.

Ils furent élevés au rang de braves héros du Bien commun ne battant pas en retraite devant les barricades et les nombreux obstacles bloquant le sentier de la Justice et de la Liberté.

***

[370 mots] (89 mots débutant par « b ») Voici le brouillon de trois bribes d’histoires ou d’historiettes. Quelques autres bribes devraient suivre bientôt.

FIN DU BROUILLON # 1

Laisser un commentaire